Peu de temps après ces épisodes de formation, Faye vint trouver Azeem dans la chambrée qu’il partageait avec d’autres marines à Shell Island. Elle lui proposa de s’embarquer pour l’île de Rio, à West Blue, car elle se souvenait qu’une de ses tante y habitait. Notre jeune homme accepta avec joie, et mit immédiatement au courant le Commandant Ripper, qui l’envoya voir le Lieutenant John Dizzy à son bureau. Voilà à peu près le propos que ce jeune homme lui tint:

« Salut à toi Matelot ! Je suis celui qui est chargé des hommes qui partent à West Blue. C’est avec grand plaisir que je prends le commandement de ce groupe, et j’espère que toi & moi, ainsi que les autres membres, nous pourrons sympathiser. Voilà actuellement la situation. Nous sommes une trentaine seulement à partir à West Blue, la plupart pour des raisons familiales d’ailleurs. Avec un nombre aussi restreint, je n’ai pas pu obtenir de navire en granit marin pour traverser Calm Belt & Grand Line, aussi ai-je fixé un tout autre itinéraire. Nous voyagerons pendant environ deux mois. Regarde plutôt ce plan. Il étala un plan sur une grande table. Comme nous aurons un petit bateau, nous allons faire route à l’Est, et profiter ainsi des eaux peu profondes près des îles sur le chemin et du climat doux. De plus, cela permettra de vous faire la main à la navigation et vous souffrirez moins du mal de mer ! Nous ferons une escale ici, à Colt Island, pour reprendre des vivres. Quelques jours plus tard, nous accosterons sur Red Line, et nous pourrons laisser notre bateau aux bons soins des matelots de la base d'Aisin, situé sur la côte. C’est une toute petite base qui sert surtout à maintenir l’ordre dans la ville. Nous marcherons alors jusqu’à Marijoa, où nous patienterons quelque jours avant de nous remettre en route. J'essaierai alors de nous obtenir des chevaux et nous parcourons en un jour ou deux la distance qui nous séparera de West Blue, au Sud-Est. Après, j’aviserai. Paradoxalement, tu as dû remarquer qu’on rentrera à West Blue par l’Est, ce qui peut sembler étrange. Voilà. Je te donne rendez-vous, à toi et à ta collègue demain à 10h sur le pont du Custom Crab, c’est un voilier moyen. Ô, encore une chose. Sache que tu seras l’unique médecin de bord. »

Azeem, tout fier et heureux, le salua, puis partit conter la nouvelle à Faye. Le lendemain, ils partirent vers midi après avoir chargé les divers vivres et armements. La traversé fût magnifique et joyeuse, et les paysages des îles qu’ils côtoyaient étaient magnifique. Sans rapport avec la beauté chaude des lagons plus au sud, Azeem découvrait des Fjords à couper le souffle, où résonnait la sirène majestueuse des gros bateaux de pèche. C’est à cette époque qu’il vécut les plus belles heures de son encore jeune vie. L’amitié qu’il avait formée avec Faye s’était transformée en amour réciproque. Quand ils étaient libres de vaquer à leurs occupations ou de dormir, ils se retrouvaient, s’asseyaient sur le bastingage du pont, la main dans la main et observaient le paysage en se chuchotant des mots doux. Ils devinrent bientôt source de plaisanterie sur le bateau, mais comme le Lieutenant était un homme bon et les matelots, des sentimentaux - chaque homme de la mer est un sentimental au fond -, ils devinrent les mascottes de tout l’équipage.

Un jour où à l’horizon se profilait des lourds nuages noirs, la vigie du Custom Crab annonça qu’il voyait Colt Island. Avant que les hommes, et à moindre mesure, les femmes, de l’équipage puissent satisfaire leurs désirs refoulés auprès des filles de joie de l’île, le Lieutenant qui était monté sur le bastingage du bateau, les prévint:

« Actuellement, l’île est entré dans une crise profonde. En effet, la population est terrifiée par de nouveaux bandits particulièrement intelligents que la marine n’arrive pas à éradiquer. Le peuple s’est retourné contre son roi et veux instaurer un régime parlementaire. La marine sur l’île ne peut pas prendre de décision et attends vainement les ordres des supérieurs. Pour le moment, elle est fidèle au roi. Clairement, je vous demande de ne pas vous mêler à ces désordres politiques. Cela pourrait s’avérer dangereux pour nous tous. Aller, je vous laisse filer. Vous êtes obligés d’attesté de votre présence tous les jours en venant travailler une heure sur le pont. Pour l’information, c’est une semaine de relâche pendant laquelle on va s’occuper des vivres. Je vais nommer ceux qui resteront de garde cette nuit. Bonne fin de journée, matelots ! »

Sur ce, il descendit et se mit à exulter lui-même des plaisirs qui l’attendait. Il fixa des hommes de gardes, puis descendit à Terre avec les autres.


[Hrp : Si vous saviez comme je prends mon pied à écrire ce genre de truc ! Aller, je vous jure que le prochain Rp ne saurait tarder. Bisounours ! ]

La suite est dans le sujet "Colt Island" dans la partie East Blue, puisqu'elle se passe à terre



[Hrp : Suite après l'épisode Colt Island :]


Le reste du voyage fût monotone. Dans un premier temps, Azeem s’occupait l’esprit en prenant pleinement part aux opérations de manœuvres. Puis, ils accostèrent Red Line à la limite septentrionale de Calm Belt. A terre, ils achetèrent des chevaux puis poursuivirent le long de Red Line. Cette parti du voyage parût plus détestable que les autres aux yeux d’Azeem, car les longues heures passé à cheval l’ennuyait profondément, et lui causait même des souffrances psychologiques lorsque son esprit de divaguait pas vers les douloureux souvenirs de Faye. Cependant, ce long périple avait bel et bien un terme. En ayant pris soin d’éviter - ordre du Lieutenant Dizzy – Marijoa, ils arrivèrent, après environ 3 semaines à cheval, dans un petit port dont le nom devait rester inconnu d’Azeem. En contemplant cette mer, que certains, comme Azeem, n’avaient même jamais vu, tous se dirent : *West Blue s’offre à nous, comme un animal fabuleux à dompter*.

Là, le Lieutenant négocia un bateau sur lequel ils embarquèrent, après avoir fièrement hissé le pavillon de la marine. Les premiers jours de traversé furent joyeux. Les hommes étaient heureux d’avoir enfin quittés terre. Avec quelle joie ils peignirent le symbole de la marine aux voiles blanches du navire. L’épisode Colt Island et la perte de leur camarade Faye était oublié dans la plupart des cœurs. Même Azeem se sentait mieux.

Mais un jour, il advint qu’une tempête éclata. Les hommes surpris, s’unirent comme un seul homme pour carguer les voiles, manœuvre visant à lever les voiles pour éviter que le bateau ne soit emporté. Ils y parvinrent grâce à leur courage et à leur volonté de survivre. Malgré leurs efforts, il apparût bientôt que le mât était trop lourd et que le bateau risquait de démâter. De plus, il apparût que si ce fichu mât s’abattait sur le pont, il risquait de prendre le courant et ainsi d’entraîner le bateau vers sa fin. La seule solution qu’ils trouvèrent, était celle du dernier espoir : ils s’armèrent de hache et s’attaquèrent au mât méthodiquement. Il fallait qu’il tombe sur bâbord et qu’il soit entraîné dans les abimes sans le reste du bateau. Ceci fût fait sans trop de bavures, et ils se crurent bientôt tirés d’affaire. Mais, et il fallait en vouloir aux dieux des océans qui libéraient leur courroux sur les marins ce-jour là, la tempête s’aggravait. Une grande vague s’abattit sur le pont et emporta le barreur, et il fallut plusieurs minute avant que l’on s’en aperçût. Aux cris du Lieutenant qui pestait contre le mauvais temps et insultait de tout les noms celui qui lui avait vendu ce bateau, succédèrent alors des pleurs et des prières sincères à l’homme emporté par la mer en furie. Nul doute qu’on ne le reverrait jamais. Il y avait bien des îles au large, mais il se serait certainement et malheureusement noyé avant. C’est dans ces conditions que le navire heurta un récif. Sans faire trop de dégâts, et sans même éventré la coque, ce-dernier surprit tout le monde à bord. En effet, le bateau fit une embardée monumentale, et Azeem fût projeté à travers le bastingage dans la bouche cruelle de la mer enragée.

Soufflant et crachant, Azeem essaya de rejoindre son bateau de toutes ses forces. Les vagues étaient contre lui, et, malgré des heures, il ne pût que regarder la corde que les hommes avaient lancés pour le sauver. Lorsqu’il se sentait assez prêt, toujours les vagues le repoussait à une centaine de mètres, voir d’avantage. Alors il nagea vers un débris du mât qui flottait non-loin de lui. Il trouva la force de s’asseoir dessus à califourchon, puis s’endormit.

Il se réveilla lorsque l’écume vint le chatouiller. Le soleil brillait et le sable sous-lui le brûlait. Il jeta un regard derrière lui et avisa une immense forêt qui recouvrait certainement la totalité de l’île. Il n’y avait plus nulle trace de la tempête. Dans cette-dernière, sa chemise s’était déchirée et il s’en aperçut. Il l’enleva tout en se plaçant hors d’atteinte des vagues, la roula en boule, la plaça derrière sa tête comme un oreiller et s’allongeât à nouveau, cette fois-ci pour écouter le chant de la mer calmée. Après ce doux loisir, il longea la plage aux cas où un des matelots de son bateau aurait connu le même sort que lui. Il découvrit effectivement des traces, mais elles étaient beaucoup plus petites et plus légères que des traces humaines. Les traces de pas de la créature s’enfonçaient dans la forêt. Il les suivi alors, perplexe et espérant trouver des hommes pour l’aider et de la nourriture.